Le système européen d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre (SEQE) constitue le principal outil de la politique européenne en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Il est mis en œuvre depuis 2005 pour faciliter l'atteinte de l'objectif de l'Union Européenne de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport à 1990 d'ici 2030.
132 sites industriels d'île-de-France sont soumis au SEQE. Chaque année, ces sites doivent restituer à l'autorité publique autant de quotas d'émission de gaz à effet de serre que de tonnes de CO2équivalent émises dans l'atmosphère. Ils sont ainsi tenus de procéder annuellement à la déclaration des émissions de CO2équivalent dont la détermination et la validation sont encadrées par la réglementation. S'agissant des quotas devant être restitués, ils peuvent avoir été alloués gratuitement ou sont disponibles sur le marché du carbone.
En 2018, près de 4,2 millions de tonnes de CO2équivalent entrant dans le champ du SEQE ont étéémises par les industriels d'île-de-France.
Une baisse des émissions de plus de 300 000 tonnes est constatée par rapport à l'année précédente, principalement dans le secteur de l'électricité (en raison de la fermeture du centre de production thermique EDF de Porcheville notamment).
43 % des émissions sont liées exclusivement à la production de chaleur pour le chauffage urbain ou de locaux. La raffinerie Total Grandpuits et le site Borealis Grandpuits (77) constituent les plus gros émetteurs individuels d'île-de-France, chacun contribuant à 15 % des émissions.